Gouvernance et administration publique au Mali : critique du formel et critique de la pratique

Espace Djemu - Séance de débat N°03

Parlant des modèles et des transferts institutionnels vus d’Afrique, Dominique DARBON écrivait : « l’analyse des processus de production et de transformation des institutions politiques et administratives et plus largement des politiques publiques ne cesse de rencontrer la question de la diffusion ou du transfert d’idées, de procédures, de techniques et technologies sociales, de modèles institutionnels ou de gouvernance entre espaces sociaux (…). La thématique, au cœur des problématiques de l’innovation sociale, du changement et des échanges entre systèmes sociaux, s’inscrit le plus souvent par ses présupposés dans le prolongement des perspectives dites de la modernisation et du développementalisme.

 

Elle permet d’interpréter les trajectoires sociales nationales sur le long terme, en questionnant d’une part la différence et la différenciation des organisations et des trajectoires des sociétés humaines, et en étudiant d’autre part leur inscription dans de grandes mouvances ou préférences supposées communes, s’exprimant à travers des procédures, mécanismes et principes normatifs présentés ou perçus comme universels et indiscutables » .

 

Le Mali n’a pas échappé ou n’échappe pas à ces questionnements relatifs à ces processus de transformation des institutions politiques et administratives et globalement des politiques publiques dont l’expression la plus significative peut se traduire en un triptyque vocabulaire :

1) Du mimétisme symbolisé par l’option de modèles très souvent en déphasage avec les réalités sociologiques ;

2) De l’échec de la politique du transfert des modèles, essentiellement, préconisée par les institutions d’aide au développement (Banque Mondiale et Fonds Monétaire Internationale) ;

3) De la globalisation et de la vision de la « fin de l’histoire » qui ont engendré une uniformité de modèles institutionnels (démocratie, gouvernance, management, etc) particulièrement véhiculés dans les pays africains.

Mais, gouvernance et bonne administration, sont-elles des transferts de modèles ou une exigence des temps ? Dans tous les cas, quelle critique théorique et pratique peut-on faire ? Pour ouvrir le débat, je tenterai de jeter quelques réflexions brèves sur les deux concepts avant d’opiner sur la pratique institutionnelle au Mali.

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