Le choix des dirigeants : acteurs, espaces et réinvention de la légitimité

La vie des hommes en société a toujours été rythmée par la nécessité de la sécurité. Cette approche s’est davantage affermie d’autant plus que l’homme est devenu un quêteur de l’ordre, de l’équilibre. Pour ce faire, l’homme voudrait, quelques soient les contextes, participer en sa manière à l’effort de gestion de sa communauté afin de faire œuvre utile dans le processus global de construction et de prospérité de l’espèce humaine toute entière. Sur ce plan précis, l’histoire des communautés humaines est révélatrice d’un renouvellement constant des modes de gestion, des régimes politiques des sociétés. Ces dynamiques s’inscrivent dans la recherche d’une meilleure voie de gouvernance. Si la démocratie en tant forme de pouvoir politique est devenue à la limite un modèle de référence absolue dont s’inspire la quasi-totalité des pays ; elle n’exclut pas la question de la gouvernance qui renvoie à la manière de diriger, de gérer, de gouverner le pouvoir se pose en matière de démocratie. Elle reste la toile de fond, l’essence de tout régime, une question fondamentale à résoudre.

Dès lors, rechercher ou établir des adéquations entre le choix des dirigeants et l’exercice du pouvoir politique est, à titre d’exemple, une entreprise intéressante tant il est quasiment établi que du fait de l’histoire récente, de nombreux agrégats ont été rompus, rendant plus qu’aléatoires l’ensemble des équilibres politiques. Dans ce cadre, on retiendra que le choix des dirigeants est une option qui engage toutes les communautés en voie d’accéder au mieux être. Elle a une dimension essentiellement sociale soumise à des canaux légaux et traditionnels même si nous reconnaissons qu’elle doit passer par le prisme du modernisme et se confiner à une démarche à la limite « mondialisante ».

Ces différents éléments trouvent in fine leur expression véritable sur le terrain politique, espace de confrontation et lieu de rencontre d’acteurs qui s’imposent par la légitimité ou par la légalité.

Il reste entendu que le choix des dirigeants est biaisé aujourd’hui par le principe du suffrage universel qui condamne en soi certaines vertus capitales de nos coutumes. En effet dans le contexte malien des perspectives existent comme les prérogatives de l’âge et l’expérience qui confèrent aux ainés la sagesse, le sens de la responsabilité et qui sont des soupapes essentielles en matière de gestion des hommes. Dans le même ordre d’idées certaines catégories d’acteurs clés sont complètement ignorées dans leurs prérogatives. Or « Les chefs religieux et coutumiers sont des « grands corps sociaux » respectés et leurs paroles et avis sont écoutés. Mais aucune disposition institutionnelle publique ne prévoit ni responsabilités, ni moyens pour le rôle de régulation qu’ils jouent »

Dans le cadre de cette réflexion, nous allons poser à la fois une problématique, des objectifs et des hypothèses de travail puis une méthodologie suivie enfin par une bibliographie.

À télécharger

Gouvernance légitime
Refonder le vivre ensemble et l’Etat
Construire la Paix et la Sécurité
Promouvoir les Territoires et le Développement

Initiatives

Mots-clés

Thématiques

Géographiques