Les mécanismes traditionnels de régulation des conflits chez les tamacheqs au Mali (Séance 7)

Présenté au Forum sur la sécurité par

Le Mali est une mosaïque d’entités socioculturelles qui présentent des similarités et des différences. Traiter des mécanismes de prévention et de gestion des conflits dans chacune de ces entités requiert une connaissance intime de chacune d’elles que je n’ai pas. Modestement, je resterai dans une seule de ces entités, celle que je connais le mieux, la société touarègue, elle-même bien complexe, en espérant que mon exercice incitera le lecteur de ces lignes à fouiller sa propre culture pour y cerner la notion de conflit et identifier les mécanismes par lesquels sa société se prémunit de la violence.

En français, la connotation principale du vocable « conflit » est « antagonisme ». Le terme couvre tout un spectre de situations, d’où la nécessité de préciser le type, le degré de gravité du conflit : conflit d’idées, conflit d’intérêts, conflit ouvert, conflit armé, etc. « Conflit » se laisse traduire en tamashaght (la langue touarègue) par aghashad (dérivé du verbe eghshed (gâter, détériorer) ou akennas. (dérivé d e eknes, combattre). Quel que soit le terme utilisé, le champ sémantique est étendu, allant d’un banal déficit de cordialité à la guerre. L’interprétation n’est jamais simple : tel locuteur use d’euphémismes, tel autre de l’exagération. Dire « eghshadan » peut signifier wer eknen (ils ne sont pas en bon termes) ou egzaran (ils sont en guerre).

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