Forum sur le cinquantenaire des indépendances (Koudougou Burkina Faso): L’intercommunalité comme moyen d’accélération du processus de décentralisation et d’intégration régionale : Cas de la santé dans la région de Sikasso au Mali

L’analyse du processus de décentralisation en Afrique de l’Ouest fait apparaître un bilan contrasté. Dans nombreux pays de la région, la décentralisation a fait émerger une autorité locale démocratique, de nature à permettre de rompre la situation duale qui prévalait depuis l’époque coloniale. Cela constitue indubitablement une avancée majeure. En effet, de manière générale, la décentralisation fonctionne localement et n’est pas remise en cause malgré certaines tentatives de retour en arrière. Malgré de nombreux problèmes liés à leur manque de moyens financiers, matériels et humains, le chemin accompli par les collectivités territoriales de base durant cette dernière décennie est impressionnant.

En dépit de ces progrès, on voit bien que la décentralisation n’a pas tenu toutes ses promesses et que les gouvernements centraux disposent de beaucoup de moyens pour retarder ou rogner l’autonomie des collectivités locales : délai parfois trop long entre les lois et leurs décrets d’application pouvant aller de 8 à 10 ans ; non effectivité du transfert des ressources en leur faveur. Et tout semble indiquer que l’État se décharge ainsi, sans compensations financières, sur les collectivités locales de responsabilités qu’il n’assume pas de façon satisfaisante. On assiste aussi au maintien de politiques sectorielles dans certains domaines dévolus aux collectivités locales notamment aux communes et l’absence presque totale des collectivités locales dans l’élaboration des cadres stratégiques nationaux de lutte contre la pauvreté, etc.

D’où le risque d’une désillusion des populations quant au bien fondé de la décentralisation.

Par ailleurs, la construction d’un espace économique et politique régional dépassant les micro Etats indépendants dans le cadre des organisation régionales comme la CEDEAO et l’UEMOA, n’ a pas rencontré plus de succès. En effet, les insuffisances de ces organisations s’expliquent principalement par les limites des États qui les composent et par l’orientation du processus venu du haut

Face à cette situation de blocage en matière de gouvernance entre les trois niveaux : le « niveau régional », le « niveau national » et le « niveau local », nous estimons qu’il existe une alternative à cette impasse.

L’idée centrale de notre proposition est qu’il faut décloisonner les problématiques de la décentralisation de l’intégration régionale et de l’Etat ; qu’il faut définir, à partir des pratiques en cours, les différents niveaux de gouvernance.

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