Citoyenneté locale et citoyenneté formelle

La délivrance des pièces d’état civil à Boromo (province des Balé) et à Réo (province du Sanguié, Burkina Faso)

Le rapport qui suit propose une double analyse. D’une part, une analyse du degré d’information et d’acceptation, par les populations de Réo et de Boromo, des

techniques de reconnaissance étatique mises en œuvre

au travers de l’état civil (identité, sanction de la naissance et du mariage). Il montre notamment que ce de- gré de connaissance et d’acceptation dépend du niveau scolaire des différents groupes sociaux et de leur vision des rapports familiaux, des rapports entre hommes et femmes, des relations que les individus entretiennent à la temporalité, à la mobilité et à l’agrandissement de l’aire de circulation, ainsi qu’à l’écrit et à sa valorisation comme garantie des transactions. Et d’autre part, une analyse du degré de connaissance qu’ont les bureaucraties d’interface (officiers d’état civil notamment) de ces techniques de reconnaissance et de l’usage concret qu’elles en font. Dans le domaine de l’état civil, le niveau de formation et de connaissance des agents de terrain est faible, perturbé par l’inachèvement des processus institutionnels et la faiblesse des moyens. Ces bureaucraties ont tendance à développer des stratégies sectorielles qui ont des conséquences négatives sur la cohérence des politiques en matière de délivrance des actes d’état civil.

Il souligne en outre qu’il existe deux approches de promotion des actes d’état civil, une approche spectaculaire, basée sur la mise en scène de « conversions » citoyennes massives et une approche progressive qui cherche à construire l’adhésion à la citoyenneté formelle à travers l’amélioration de l’accès aux services publics dans leur ensemble.

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