Le " gombo " ou quand la corruption qui gangrène la profession de journaliste au Cameroun

Le gombo, vous connaissez certainement. Il s’agit de ce légume vert qui rend la sauce gluante. Le gombo a pris une autre signification au Cameroun et notamment à l’Office de radiodiffusion et télévision camerounaise (CRTV). Dans son nouveau sens, il désigne l’argent que les organisateurs des évènements sont donnent aux reporters après chaque couverture d’événement. Une tradition inscrite nulle part, mais très respectée. Au point où certains journalistes à qui on ne paye pas cette sorte de " prise en charge " s’en prennent sérieusement au principal organisateur de l’événement, ne traite pas l’information liée à l’événement en question ou la traite par manière d’acquis.

L’histoire est celle de deux journalistes de la CRTV qui en septembre 2000 rentrent d’un reportage où ils ont reçu 50.000 fcfa de " gombo « . C’est le journaliste anglophone qui a décharge l’argent. Le francophone, soupçonnant bien les méthodes de son collègue, prend soin de vérifier auprès des organisateurs la somme qui leur est destinée. Une fois dans le véhicule qui les ramène à la rédaction, l’anglophone remet à son collègue une enveloppe à l’intérieur de laquelle il y a 20.000 FCFA. Le francophone crie au scandale et demande à son collègue d’ajouter 5.000 FCFA. Ce dernier refuse en arguant qu’il n’a reçu que 40000fcfa. Son collègue se met alors dans tous ses états et promet de faire scandale une fois arrivé à la salle de rédaction. C’est sous cette menace que l’anglophone ajoute 5000fcfa.

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